Qu’est ce que le kyste synovial du poignet ?
Clinique de la main à Bordeaux
Un kyste synovial du poignet est une tuméfaction bénigne, souvent visible sous la peau, qui se forme près d’une articulation ou d’un tendon. Rempli de liquide synovial, il apparaît généralement sur la face dorsale (dos de la main) ou palmaire (côté intérieur) du poignet.
Ce kyste résulte d’une faiblesse de la capsule articulaire, des gaines tendineuses ou de l’atteinte débutante d’un ligament du poignet entraînant une accumulation de liquide. Bien qu’il ne soit pas dangereux, il peut provoquer une gêne esthétique ou fonctionnelle.
Qui peut être touché par un kyste synovial du poignet ?
Spécialistes du poignet à Bordeaux
Les kystes synoviaux du poignet peuvent survenir chez tout le monde, mais certaines populations sont plus à risque :
- Adultes jeunes (20 à 40 ans), particulièrement actifs.
- Femmes, légèrement plus touchées que les hommes.
- Professionnels et sportifs sollicitant fréquemment le poignet, tels que musiciens, informaticiens, ou athlètes.
- Antécédents de traumatisme : un choc ou une entorse du poignet peut favoriser leur apparition.
Opération d'un kyste synovial du poignet à Bordeaux
Chirurgiens de la main
Quels sont les symptômes et comment les diagnostiquer ?
Symptômes
Les manifestations typiques incluent :
- Une masse arrondie et palpable sur le poignet, parfois visible à l’œil nu.
- Une gêne fonctionnelle, notamment lors des mouvements répétés ou des efforts.
- Parfois, des douleurs modérées ou une diminution de la force dans le poignet.
- Rarement, des fourmillements si le kyste exerce une pression sur un nerf voisin.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur :
- Examen clinique : repérage de la tuméfaction et évaluation de la mobilité.
- Imagerie médicale :
- Échographie : identifie la nature liquide du kyste et précise sa localisation.
- IRM : en cas de doute pour les kystes profonds et pour évaluation des ligaments du poignet
Comment traiter un kyste synovial du poignet ?
Options non chirurgicales
- Surveillance active : si le kyste est indolore et non gênant, aucune intervention n’est nécessaire. Dans certains cas, il peut disparaître spontanément.
- Ponction : aspiration du liquide à l’aide d’une aiguille, parfois suivie d’une injection de corticoïdes. Cette méthode est simple, mais le risque de récidive est élevé (jusqu’à 70 %).
Traitement chirurgical
Lorsque le kyste est douloureux ou récidivant, la chirurgie est recommandée.
Arthroscopie : La technique privilégiée dans notre structure
- Principe : réalisation de petites incisions pour insérer une caméra (arthroscope) et des instruments chirurgicaux.
- Avantages :
- Technique mini-invasive, limitant les cicatrices.
- Evaluation de l’articulation du poignet et de ses ligaments
- Retrait complet du kyste et de sa paroi, réduisant considérablement le risque de récidive.
- Reprise rapide des activités quotidiennes.
- Suites opératoires : douleur post-opératoire légère et immobilisation (attelle pendant quelques jours ou semaines en fonction de l’atteinte ligamentaire).
Chirurgie conventionnelle
- Une incision ouverte est réalisée pour retirer le kyste.
- Utilisée pour les cas complexes ou lorsque l’arthroscopie n’est pas indiquée.
Évolution habituelle et suites post-opératoires
Après la chirurgie (arthroscopie)
- Douleurs : faibles, bien contrôlées par des antalgiques légers.
- Immobilisation : une attelle est portée pendant quelques jours pour protéger le poignet. En cas d’atteinte d’un ligament ayant nécessité une réparation, une immobilisation de 6 semaines est souvent nécessaire.
- Rééducation : Des exercices simples suffisent à retrouver la mobilité dans la plus part des cas. En cas d’immobilisation prolongée, de la kinésithérapie sera nécessaire.
- Reprise des activités :
- Gestes du quotidien : après 1 à 2 semaines / après 3 à 6 semaines si suture d’un ligament.
- Activités sportives ou sollicitation intensive : après 4 à 6 semaines / après 3 mois si suture d’un ligament.
Résultats attendus
- Disparition complète de la tuméfaction.
- Amélioration des douleurs et récupération de la force.
- Faible risque de récidive (<5 % après une chirurgie arthroscopique).
Quels sont les risques et complications ?
Complications possibles
Les complications sont rares, mais peuvent inclure :
- Récidive du kyste : moins fréquente avec la chirurgie qu’avec une ponction.
- Infection : exceptionnelle, prévenue par des mesures d’asepsie rigoureuses.
- Raideur temporaire : récupérée rapidement grâce à une mobilisation précoce.
- Hématome : généralement sans gravité, mais pouvant nécessiter un drainage.
- Algodystrophie : une douleur persistante accompagnée d’un gonflement, nécessitant un traitement adapté
- Atteinte des structures nobles voisines (nerfs, artère et tendons) : risque réduit avec l’arthroscopie.