Qu’est ce que le doigt à ressaut ?
Clinique de la main à Bordeaux
Le doigt à ressaut (“à ressort”), ou pouce à ressaut lorsqu’il concerne le pouce, est une affection des tendons fléchisseurs. Elle se manifeste par un blocage douloureux et soudain lors des mouvements de flexion ou d’extension du doigt.
Cette pathologie est due à un épaississement du tendon fléchisseur ou un rétrécissement de sa gaine tendineuse. Ce déséquilibre entraîne un frottement, une inflammation et, à terme, des blocages répétés. Tous les doigts, y compris le pouce, peuvent être touchés.
Qui peut être touché par un doigt à ressaut ?
Spécialistes de la main à Bordeaux
Facteurs de risque
- Gestes répétitifs : travaux manuels, sports sollicitant les doigts, activités artistiques (musique, peinture).
- Conditions médicales : diabète, polyarthrite rhumatoïde ou tendinite.
- Traumatismes : après une blessure au doigt ou après une chirurgie notamment après une chirurgie du canal carpien.
Cas particulier : doigt à ressaut chez l’enfant
Il peut apparaître dès la naissance et souvent jusqu’à 6 ans, souvent au niveau du pouce, sous forme de blocage congénital en flexion. Dans la plupart des cas, la gaine finit par s’adapter au tendon et la gêne disparaît. En cas de persistance, une chirurgie peut alors être nécessaire dans un centre spécialisé pédiatrique.
Opération d'un doigt à ressaut à Bordeaux
Chirurgiens de la main
Quels sont les symptômes et comment les diagnostiquer ?
Symptômes
- Douleurs à la base du doigt : localisées dans la paume de la main, surtout après des mouvements prolongés.
- Blocages intermittents : difficulté à étendre ou plier le doigt, accompagnée d’un ressaut douloureux.
- Raideur ou blocage complet : dans les cas avancés, le doigt reste bloqué en flexion ou en extension.
- Gonflement et sensibilité : parfois visibles au niveau de la gaine tendineuse.
- Dans les formes anciennes ou négligées, on peut voir apparaître une flexion de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) entre la première et la deuxième phalange.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur un examen clinique minutieux et les symptômes rapportés. Dans certains cas, une échographie est utilisée pour détecter une inflammation de la gaine tendineuse, une anomalie du tendon ou la présence d’un kyste associé.
Quels sont les traitements disponibles ?
Options non chirurgicales
- Repos et adaptation des activités : réduction des mouvements répétitifs pour limiter l’inflammation.
- Traitement médical :
- Anti-inflammatoires (en comprimés ou gels) pour soulager la douleur.
- Injections de corticostéroïdes pour réduire l’inflammation au niveau de la gaine tendineuse.
- Physiothérapie et rééducation : exercices pour étirer et renforcer les tendons.
Chirurgie
Lorsque les traitements conservateurs échouent, une intervention chirurgicale est indiquée.
Indications
- Blocages fréquents et douloureux affectant les gestes du quotidien.
- Raideur ou blocage complet du doigt.
Techniques opératoires
- Libération chirurgicale classique :
- Principe : incision au niveau de la paume pour ouvrir la gaine tendineuse et libérer le tendon.
- Avantages : traitement définitif avec faible risque de récidive.
- Suites : points de suture retirés après 10 à 15 jours
- Écho-chirurgie (technique mini-invasive) :
- Principe : section de la poulie responsable du blocage par une incision de 5mm environ sous contrôle échographique, pour les doigts à ressaut non compliqués.
- Avantages : cicatrice presque invisble , récupération rapide, faible douleur post-opératoire.
- Geste complémentaire : technique USSR (Ulnar Superficial Sling Resection) :
- Indication : Nécessaire dans les formes anciennes en cas de persistance d’une flexion de l’IPP pendant l’opération ou déjà opérée malgré une libération classique
- Principe : incision dans le pli de flexion du doigt et section partielle d’un des tendons (bandelette ulna du fléchisseur superficielle)
- Avantages : récupération d’une extension complète du doigt
Évolution et récupération après traitement
Après une chirurgie classique ou une écho-chirurgie
- Douleurs légères : bien contrôlées par des antalgiques simples.
- Mobilisation précoce : mouvements doux encouragés dès le lendemain de l’intervention.
- Rééducation : souvent inutile, sauf en cas de raideur importante.
Reprise des activités
- Gestes du quotidien : après 1 à 2 semaines.
- Travail manuel ou activités sportives : après 4 à 6 semaines, selon l’évolution.
En cas de geste complémentaire (technique USSR), les suites nécessitent souvent de la rééducation avec une récupération plus longue que pour les techniques classiques.
Quels sont les risques et complications ?
Complications possibles
- Récidive des blocages : peu fréquente, surtout après une chirurgie bien réalisée.
- Raideur résiduelle : corrigée par des exercices spécifiques.
- Infections ou hématomes : rares, mais nécessitant un suivi attentif.
- Lésions nerveuses : exceptionnellement, une irritation ou une atteinte d’un nerf peut survenir.
Pourquoi choisir une prise en charge adaptée ?
Le doigt ou pouce à ressaut peut sembler bénin, mais il peut rapidement altérer la qualité de vie. Un traitement adapté, qu’il soit conservateur ou chirurgical, permet de :
- Restaurer une mobilité complète et fluide.
- Soulager efficacement la douleur.
- Éviter une aggravation ou des complications.