Qu’est ce qu’est la compression du nerf ulnaire au coude ?
Clinique de la main à Bordeaux
La compression du nerf ulnaire au coude, également appelée syndrome du canal cubital, est une pathologie fréquente touchant le nerf ulnaire. Ce dernier traverse un passage étroit derrière l’épicondyle médial du coude, appelé canal cubital, où il peut être comprimé.
Le nerf ulnaire est essentiel pour la sensibilité de l’annulaire et de l’auriculaire, ainsi que pour le contrôle des muscles de la main. Lorsqu’il est comprimé, il entraîne des engourdissements, des douleurs e t une perte de fonction de la main.
Qui peut être touché par la compression du nerf ulnaire ?
Spécialistes du coude à Bordeaux
Facteurs de risque :
- Mouvements répétitifs : activités nécessitant une flexion ou une pression prolongée du coude (soutenir la tête avec la main, travailler sur un bureau).
- Traumatismes : fractures, luxations ou chocs répétés au coude.
- Anomalies anatomiques : rétrécissement du canal cubital ou subluxation du nerf ulnaire (déplacement anormal).
- Profession ou loisirs : métiers manuels (plombiers, maçons) ou sports sollicitant le coude (tennis, musculation).
Population à risque :
- Adultes, généralement entre 30 et 60 ans.
- Patients atteints d’arthrite ou de diabète, qui augmentent le risque de neuropathie.
Opération du nerf ulnaire à Bordeaux
Chirurgiens du coude
Quels sont les symptômes et comment les diagnostiquer ?
Symptômes
Les signes caractéristiques incluent :
- Engourdissements et fourmillements : dans l’auriculaire et la moitié de l’annulaire, surtout la nuit ou après une flexion prolongée du coude.
- Faiblesse musculaire : difficulté à effectuer une pince pouce-index ou à manipuler des objets fins (boutons, clés).
- Douleurs irradiantes : du coude vers l’avant-bras ou la main.
- Perte de force : dans les gestes impliquant la main et les doigts.
- Dans les cas avancés : atrophie des muscles intrinsèques de la main, pouvant même donner un aspect de “griffe”
Diagnostic
Le diagnostic repose sur :
Examen clinique :
- Test de Tinel : percussion du coude provoquant des fourmillements dans les doigts.
- Test de flexion du coude : reproduction des symptômes après quelques minutes de flexion.
- Évaluation de la sensibilité et de la force musculaire.
Imagerie et examens complémentaires :
- Électromyogramme (EMG) : confirme la compression et évalue la gravité. A noter qu’il peut être normal en cas de compression dynamique (lié à une instabilité du nerf)
- Échographie dynamique ou IRM : permettent de visualiser le nerf et de repérer les éventuelles anomalies anatomiques et une instabilité du nerf.
Comment traiter la compression du nerf ulnaire ?
Options non chirurgicales
Dans les cas débutants ou modérés :
- Modification des habitudes : éviter les pressions prolongées sur le coude, utiliser des supports ergonomiques.
- Orthèse nocturne : immobilisation légère du coude en extension pour réduire les tensions sur le nerf.
- Physiothérapie : exercices pour améliorer la mobilité et renforcer les muscles de l’avant-bras et de la main.
- Médicaments : anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation.
Traitement chirurgical
Indications
- Symptômes persistants malgré un traitement conservateur de plusieurs semaines.
- Faiblesse musculaire importante ou atrophie.
- Douleurs ou engourdissements impactant la qualité de vie.
Procédures possibles
Neurolyse in situ (libération simple)
- Principe : consiste à libérer le nerf ulnaire des structures compressives dans son trajet sans le déplacer.
- Indications : compression sans instabilité du nerf.
- Avantages : intervention rapide et récupération simple.
Transposition antérieure du nerf ulnaire
- Principe : déloger le nerf ulnaire de son emplacement d’origine et le repositionner à l’avant du coude pour éviter les tensions lors de la flexion.
- Indications : compression avec instabilité du nerf (subluxation).
- Avantages : réduction des risques de récidive.
Épicondylectomie médiale
- Principe : retirer une partie de l’épicondyle médial pour libérer le passage du nerf.
- Indications : utilisé par certaines équipes en première indication ou dans certains cas de déformation du coude.
Évolution habituelle et suites post-opératoires
Après la chirurgie (toutes techniques confondues)
- Douleurs post-opératoires légères : bien contrôlées par des antalgiques simples.
- Mobilisation précoce : encouragée dès les premiers jours pour prévenir les raideurs.
- Pansements et suivi : points de suture retirés après 10 à 15 jours.
Reprise des activités
- Activités quotidiennes : après 2 à 3 semaines.
- Travail manuel ou sport : reprise progressive à partir de 6 semaines.
Résultats attendus
- Soulagement des engourdissements et des douleurs dès les premières semaines.
- Récupération complète de la force et de la mobilité en 3 à 6 mois.
- Faible taux de récidive après une libération complète du nerf.
Quels sont les risques et complications ?
Complications possibles
- Persistances des symptômes : en cas de lésions nerveuses sévères préexistantes.
- Raideur ou cicatrice douloureuse : minimisées par une rééducation précoce.
- Hématome : minimisée par un contrôle de l’hémostase pendant l’opération pouvant nécessiter secondairement un drainage chirurgical.
- Infection : minimisée par une bonne hygiène et des soins adaptés.
- Algodystrophie : exceptionnelle, mais nécessite une prise en charge adaptée.
Pourquoi se faire traiter ?
La compression du nerf ulnaire au coude peut progresser rapidement, entraînant une perte fonctionnelle durable si elle n’est pas traitée. Une intervention adaptée permet de :
- Soulager durablement les symptômes.
- Prévenir l’aggravation et les séquelles comme l’atrophie musculaire.
- Restaurer une fonction optimale de la main et du poignet.